Bonne lecture !
Avant le départ…
Bonne lecture !
On parle si peu d’Awaji-shima pourtant c’est ici que commence la création du Japon. Elle aurait été la première île qui a formé l’archipel nippon.
Au début du Kojiki, le plus vieux manuscrit d’histoire du Japon, on raconte que :
« Les deux Kamis Izanagi-no-mikoto et Izanami-no-mikoto ont mélangé une terre émergeante et chaotique avec du sel Ko’oro Ko’oro à l’aide de la hallebarde « Ame no Nuboko », une goutte de sel serait tombée du bout de la hallebarde et en se cristallisant elle a donné naissance à l’île Onokoro.
C’est sur cette île que Izanagi-no-mikoto et Izanami-no-mikoto se sont mariés et ont enfanté successivement toutes les îles qui forment l’archipel japonais. La première île née de leur union est celle d’Awaji. » source
Cette île est connue aussi pour ses forêts d’arbres odorants destinés à la production de l’encens.
On raconte qu’en 595, des pêcheurs d’Awaji ont brûlé un morceau d’un bois sombre rejeté par la mer. Il a dégagé une senteur si éblouissante qu’ils ont décidé de l’offrir à la maison impériale. Le prince Shôtoku qui a reçu l’offrande a aussitôt reconnu le bois d’encens, parfum consacré aux cérémonies bouddhiques. L’encens est la nourriture du Bouddha, on lui offre ses fumées purificatrices.
Il y a 3 sortes d’utilisation de l’encens :
« Sonaeko, encens offert à Bouddha. Le kanji renvoie à l’idée d’offrande. Kûkô, l’encens d’accueil et d’hospitalité. Le kanji renvoie à l’idée de vide. Gankô, l’encens utilisé par plaisir. » Extrait Philosophie du Kôdô de Chantal Jaquet
Pour se rendre à Awajishima de l’aéroport de Kansai, il faut prendre le Bus Limousine direct Awajishima.
Il y a tant de choses à voir sur cette île mais personnellement je l’ai choisie pour les oeuvres de l’architecte Tadao Ando. J’ai visité le temple Hompukuji et séjourné à l’hôtel Toto Seawind.
KURUMA
Je me suis arrêtée d’abord à Kuruma, une petite ville sans attrait mais idéalement située pour rejoindre le temple Hompukuji, à 20 mn de l’hôtel en taxi.
Empreintes de pas sur la plage se prolonge SHIKI |
toute la journée silencieux face à la mer jusqu’à la marée haute SANTOKA |
Higashiura Sun Park Hana no Yu 2743, KURUMA, AWAJI SHI, HYOGO, 656 2311, JAPAN. | 6562311 Awaji Shi
C’est un hôtel avec chambres traditionnelles japonaises, dont on tolère sa vétusté grâce à la gentillesse des employés, son onsen et la belle nature qui l’entoure… d’un calme bienfaiteur.
La rivière et l’étang désormais ne font qu’un BUSSON |
étincellent les jeunes feuilles, les feuilles vertes BUSSON |
Le musicien Hiroshi Yoshimura l’a choisi comme interprète dans l’album Green
En explorant la ville, sous une chaleur accablante, je suis tombée sur le café Kuruma 28.
Cafe Kuruma 28 |
Vue de ma table |
Thé vert glacé et cake au macha et azuki |
J’avais envie d’une bonne bière fraîche mais hélas on proposait que du thé chaud ou du café.
Aussitôt, les filles m’ont préparé exprès un thé vert aux glaçons et pour s’excuser de ne pas avoir de bière, on m’a offert un délicieux cake au matcha, azuki et crème chantilly.
Le soir, j’ai dîné dans un izakaya traditionnel et populaire.
Temple Hompukuji
Le lendemain, j’ai pris le taxi direction temple Hompukuji qui appartient à la branche Ninna-ji de la l’école ésotérique Shingon. Il est dédié au bouddha Yakushi. Il est situé sur une colline face à la baie d’Osaka.
Le toit du Mizumido ou Temple de l’eau, un magnifique étang rempli de lotus et de nymphéas, a été reconstruit par Tadao Ando en 1991.
« Pour les bouddhistes, le lotus symbolise l’accès à l’illumination de Shaka (en sanskrit : Sakyamuni). Le temple incarne le sohait d’Ando de créer une salle où Bouddha et toutes les autres créatures vivantes pouraient venir dormir parmi les fleurs de lotus… C’est un monde où les êtres humains, les animaux et la nature coéxistent, toutes disticntions balayées, un espace où la vie et la mort, le sacré et le profane forment un tout harmonieux. » Ando de Masao Furuyama
Les nénuphars me rappellent le Jardin des Beaux-Arts qu’il a bâti à Kyoto où les Nymphéas de Monet sont présentées en milieu aquatique. J’en parle dans mon 1er blog
Pétale qui tombe bouche bée attend ISSA |
On reconnaît aussitôt son travail grâce aux murs de béton qui entourent le temple et à la pureté des lignes : droites et courbes.
« Le béton se patinera et avec le temps les arbres se rapprocheront du bassin. Néanmoins, les fleurs de lotus en été seront toujours de fleurs et rappelleront que ce lieu est sacré. L’architecture contemporaine ne s’intéressent qu’au présent. Les constructions se font concurrence pour une splendeur momentanée. J’aimerais créer des bâtiments qui continuent à vivre, même si leur apparence doit changer. » Tadao Ando
Une fois les murs franchis, on découvre d’abord le toit-étang
Les fleurs des nymphéas n’ont rien perdu de leur blancheur SHIKI |
puis un escalier centrale vous invite à pénétrer sous la terre
où on découvre émerveillés l’intérieur rouge vermillon baigné de lumière naturelle. Au soleil couchant (16h été, 15h hiver) la statue du Bouddha apparaît dans un halo de lumière. En ressortant, le ciel rempli le champ de vision. L’architecture du temple fait le lien physique et métaphorique entre la terre et l’au-delà.
« La salle d’un rouge vermillon irréel… se compose d’une pièce ronde de 14 m de diamètre placée à l’intérieur d’une pice carrée de 17,4 x 17,4 m. Le volume circulaire est divisé par des colonnes cruciformes régulièrement espacées tandis qu’un écran en tréillis sépare le sanctuaire extérieur du sanctuaire intérieur. Cete forme recrée une disposition spatlale ancienne lie au rituel de la secte Shingon. La successsion d’espaces géomètriques – ellipse, carée, cercle et grile – accroît notre concentration au fur et à mesure que nous approchons de la zone la plus sacrée. » Ando de Masao Furuyama
SATO
De Kuruma, j’ai pris le bus qui longe la mer jusqu’à Tsuna Port. Les paysages ont défilés lentement. De là, j’ai pris un taxi jusqu’à l’hôtel construit Tadao Ando qui se cache sur une colline, entouré de magnifiques maisons, dont la plupart semble être des résidences secondaires.
« Tadao Ando est un des plus éminents architectes du Japon et son oeuvre, surtout lorsqu’elle touche à l’habitat, est un parfait exemple de transposition des concepts du design traditionnel japonais dans un langage moderne. » L’art de vivre au Japon édition Flammarion
Tadao Ando utilise le béton comme matériau de base de ses bâtiments, tous conçus en harmonie avec le monde naturel qui l’entoure. Les formes et les surfaces architecturales de l’hôtel semblent varier constamment avec le reflet du soleil sur les murs, les marches et les toits.
Dès qu’on monte les première marches, on aperçoit la mer et son horizon infini et à droite, la côte Est de l’île. Émerveillement absolu ! Le soleil était au zénith et l’air sentait le beau temps, la mer, l’espace.
me voilà là où le bleu de la mer est sans limite SANTOKA |
La chambre attribuée présentait un grand inconvénient : j’entendais le bain bouillonnant au dessus de ma tête ! Fort heureusement, à 20h, il est arrêté.
Un point étonnant pour ce merveilleux hôtel, l’accès aux personnes à mobilité réduite est impossible car pas d’ascenseur pour accéder au niveau des chambres. Il faut descendre plusieurs marches. Les règles ne doivent pas être les mêmes qu’en Europe ?!
Vue de l’accueil |
Le petit déjeuner et le dîner sont un pur plaisir pour les yeux et les papilles.
Informations importantes
Près de l’hôtel il y a des restaurants de type occidentale.
Que faire à Awajishima ?
https://www.awajishima-kanko.jp/en/
http://fr.kuniumi-awaji.jp/heritage/
https://www.vivrelejapon.com/ville-kobe/ile-awaji-shima-mythe
NARUTO
Le matin, avant de quitter TOTO Hotel, j’ai fait connaissance avec un groupe de musiciens français Peine Perdue
Ils ont donné un concert sur une île de Seto Nankai dans le cadre de la Triennale de Setouchi
Ils se sont arrêtés ici par hasard, ils connaissaient vaguement Tadao Ando…
J’ai quitté l’hôtel et son environnement paradisiaque avec des regrets.
Repris un taxi jusqu’à Tsuna Port et de là le bus pour aller à Naruto, sur l’île de Shikoku.
Les deux îles sont reliées par le pont le plus long au monde Akashi Kaikyō qui a coûté la modique somme de 500 milliards de yen !
De ce pont ou d’un bateau, on peut admirer les tourbillons de Naruto – Naruto no Uzushio provoqués par les mouvements de la marée entre la mer Intérieure et l’océan Pacifique. Les courants peuvent générer des tourbillons allant jusqu’à 20 mètres de diamètre pour 1,70 mètre de profondeur et une vitesse de plus de 20 km/h.
Un site web indique l’intensité, le lieu et l’heure exacte à laquelle ils se produisent.
Naruto a été juste une petite halte avant de reprendre la route jusqu’à la vallée d’Iya.
J’ai séjourné à l’Hôtel Naruto Kaigetsu, idéalement situé avec une vue splendide sur le pont et le détroit.
Hôtel Naruto Kaigetsu Narutocho Tosadomariura Fukuike 65-7, Naruto, 772-0053
On accède à la plage via un petit parc. On remarque des petits ilots par-ci par-là.
Le soir, j’ai dîné dans le restaurant d’un autre hôtel de la chaîne Kaigetsu conseillée par le personnel. J’ai découvert le poisson Tai (daurade)
« Au Japon, il y a à peu près 10 sortes de daurades, mais une d’entre elles, la rose (le madaï) est plus populaire. Sa couleur extérieure est rouge et l’intérieur est blanc. Pour les Japonais, cette combinaison de couleurs signifie le bonheur. Ce madaï est donc considéré comme un symbole de bonheur, on le mange surtout lors des fêtes : nouvel an, mariage ou naissance, etc. » source
Restaurant avec vue sur la mer parsemée de petites îles.
Cette ville me rappelle le livre de Harumi Murakami Kafka sur le rivage dont l’action se passe entre autres sur l’île de Shikoku et l’un des personnages principaux s’appelle Naruto.
Que visiter à Naturo ?
https://japan-magazine.jnto.go.jp/en/1504_naruto.html
https://www.vivrelejapon.com/ville-tokushima/naruto-pelerinage-shikoku
https://www.japan-guide.com/e/e7850.html
VALLE D’IYA
De Naruto, j’ai pris le train pour Tokushima puis Oboke, une petite gare où Fumiko-san se tient prête à vous renseigner en anglais sur les nombreux spots de la région.
Il y a très peu d’hébergements dans la Vallée d’Iya par conséquent les prix sont élevés, sans parler des bus et taxis !
J’ai choisi le ryokan Kazuraya avec chambres traditionnelles, onsen et délicieux repas pour sa situation à 5 mn du pont Kazurabashi et de minka Chiiori.
Ryokan Kazuraya78 Nishiiyayamamura Kanjo, Miyoshi, Tokushima 778-0102
Son ermitage la lune, les chrysanthèmes BASHÔ |
Au milieu des montagnes inutile de cueillir des chrysanthèmes ils parfument la source chaude BASHÔ |
Au bout de la tige de l’iris la blancheur crépuscule de printemps SHIKI |
Apprenant son nom de nouveau je regarde Teiji un ami de BASHÔ |
Au pied du pin teinté violet pâle des pensées en fleurs SHIKI |
Lune du soir buste dénudé de l’escargot ISSA |
Rien du tout si ce n’est calme de l’âme et fraîcheur de l’air ISSA |
Ma chambre, un havre de paix !
Elle invite à la contemplation de la nature et à la méditation :
Comme est magnifique par un trou dans la cloison la Voie lactée ISSA |
je prends mon repas en compagnie du liseron du matin BASHÔ |
Les petits déjeuners et les dîners sont un pur plaisir pour les yeux et les papilles.
Ils sont servis dans les règles de l’art par des jeunes filles en kimono.
« Il serait grossier de présenter une table sans tenir compte de l’aspect visuel des plats, de leurs correspondance plastique avec les mets qu’ils contiennent et de leur impact poétique. Plus encore, on doit favoriser l’accord de tous les sens. Par exemple, il est de bon ton de choisir un récipient de verre soufflé, légèrement bleuté, pour contenir des nouilles glacées presque translucides afin d’évoquer en plein été, une cascade ombragée, alors que tinte au vent la clochette aigrelette de la véranda. En automne, on lui préfère un plat en shino gris ou une céramique au tons de terre évoquant le rougeoiement des érables. En hiver, c’est une poterie de Bizen à effet de feu pour donner une impression de chaleur ou un plateau de laque negoro. Au printemps, les baguettes de bambou vert fraîchement coupées jouent avec des laques rouges ou une porcelaine d’Imari pour diner de la gaîté. Dans cette vaisselle de saison et pour universaliser la référence à la nature, les formes doivent rester modestes pour laisser transparaître non pas la virtuosité de l’artisan mais seul l’expo de l’objet. » Aux sources du raffinement japonais de Dominique Buisson
Pont de Kazurabashi et les alentours :
sur le pont en planches suspendu enroulé à nos vies BASHÔ |
La nuit en secret un ver au clair de lune taraude le châtaignier BASHÔ |
Plus blanche que la roche de la montagne rocheuse brise d’automne BASHÔ |
Saule décharné clair ruisseau asséché BUSON |
Quel silence ! imprégnant la roche le cri des cigales BASHÔ |
Un court moment je me recueille près de la cascade BASHÔ |
Depuis que j’ai lu le livre du réputé japonologue américain Alex Kerr Living in Japan j’ai toujours rêvé de me rendre à Chiiori pour admirer la ferme minka qu’il a sauvée de la destruction (située dans la vallée de l’Iya et date de la période Edo). Je suis en contact avec lui depuis 2016.
« Le terme minka, littéralement « maison du peuple », désigne un large éventail d’habitations japonaises – de la résidence du riche marchand à la modeste hutte du paysan. Ce vocable peut aussi s’appliquer aux domiciles des prêtes shinto, des nobles et des samouraïs de rang inférieur et, dans un sens plus large, à toutes les maisons ordinaires hormis celles de la haute société. » Ryokan édition Konneman
Alex Kerr vit à Kyoto depuis +10 ans et restaure des maisons traditionnelles dans des régions reculées du Japon dans le but de raviver l’économie locale et développer un tourisme qui met en avant les riches traditions.
portrait d’Alex Kerr à la gare d’Oboke |
Vous avez la possibilité de séjourner à Chiiori. C’est une expérience à vivre si ça vous tente de dormir avec des inconnus dans la même pièce, sur des futons bien sûr.
c’est le printemps une montagne sans nom dans la brume légère BASHÔ |
descendant un sentier de montagne l’ineffable grâce des violettes BASHÔ |
un moine boit son thé du matin dans la quiétude des chrysanthèmes en fleurs BASHÔ |
Irori et jizai-kagi |
Irori « Il s’agit d’un foyer qui illustre mieux que tout autre ce qu’était autrefois la vie de famille au Japon. Par les froides soirées suivant une journée de travail bien remplie, il n’y avait rien de plus plaisant qu’une bonne veillée autour de l’irori noir de suie. En fait, l’irori sert à la fois de chauffage et de cuisinière. Un système ingénieux pour suspendre la bouilloire au-dessus des braises du foyer exploite l’élasticité jizai du bambou et permet de changer la position de la bouilloire en l’étirant ou le repliant. » We japanese
« Des siècles durant, le jizai-kagi – une sorte de crémaillère confectionnée avec du bois, du métal et du bambou – suspendu au dessus du foyer ouvert (irori) fut une image familière et le point de mire de tous les minka. Suspendu au crochet de la crémaillère : le cha-gama, la bouilloire à thé dont la forme fut spécialement conçue pour la cérémonie du thé à la fin de la période Muromachi (1392-1573). Le tetsubin est une bouilloire en fer ou en porcelaine et il semble d’ailleurs que le fer soit un matériau particulièrement propice au développement de l’arôme subtil du thé. » Ryokan édition Konemann
les montagnes et le jardin aussi s’invitent dans la salon d’été BASHÔ |
« Les maisons n’étaient pas édifiées directement sur le sol mais surélevées de façon à se préserver de l’humidité et favoriser la circulation de l’air. Un système parfaitement agencé de portes coulissantes qui pouvaient d’ouvrir – et même s’enlever – permettaient une répartition flexible de l’espace selon les besoins, pour s’isoler ou recevoir, ainsi qu’une utilisation optimale de la brise pour rafraîchir la maison tout en offrant une vue dégagée sr le paysage verdoyant des environs. Les Japonais qui vivaient en communion avec la nature en vertu de ces principes architecturaux ont développé une une réceptivité particulière à des signes et à des ambiances subtils : aux gazouilles des oiseaux et au bourdonnement des insectes à l’automne, au souffle de la brise à travers les aiguilles de pin, à l’odeur de la terre mouillée après une pluie d’été. Puisqu’il n’y a pas d’animaux sauvages dangereux contre lequel l’homme doit de protéger et que les rares moustiques sont facilement tenues à distance par les moustiquaires, la nature se montre suave, accueillante et irrésistiblement belle. » Ryokan édition Konemann
alentour dans tout ce que le regard croise fraîcheur BASHÔ |
au chêne d’abord je me confie la forêt en été BASHÔ |
le rossignol dans le bosquet de jeunes bambous chante son vieil âge BASHÔ |
Que visiter à Shikoku et la Valée d’Iya :
https://www.japan-guide.com/e/e7825.html
https://www.vivrelejapon.com/ville-tokushima/vallee-iya-shikoku
Spécialités de Shikoku
https://gurunavi.com/en/japanfoodie/2016/04/shikoku.html?__ngt__=TT0f0b2afde008ac1e4aeceftCWvNIEnfnVgYw4gvaTgiX
Après la Vallée d’Iya, je comptais prendre le bateau à Tokushima pour Wakayama puis faire une halte à Nishi Yoshino puis Yoshino avant de me rendre à Nara.
Malheureusement, le trajet était trop complexe pour aller à Nishi Yoshino : bateau, puis train et enfin un bus qui effectue que 2 trajets par jour étant donné que ce village n’est pas touristique.
Je rêvais d’y aller depuis que j’ai visionné en 1997 le premier film de Naomi Kawase Moe no suzaku
Par conséquent, j’ai décidé d’atteindre Nara plus rapidement, en Shinkansen : Oboke-Okayama-Kyoto-Nara
Il est facile de se déplacer au Japon grâce au site web : Hyperdia
NARA
Nara est le lieu incontournable lorsque vous visitez le Japon, déjà pour son histoire. Elle a été la première capitale fixe de l’archipel de 710 à 784 durant l’impératrice Genmei, Heijō-kyō (平城京?, kyō voulant dire « capitale »).
Par ailleurs, c’est la ville de naissance de Naomi Kawase. La plupart de ses films sont faits à Nara et ses environs.
« La réalisatrice KAWASE Naomi filme avec un amour infini la paisible Nara, berceau de lʼhistoire japonaise et première capitale permanente, non loin de Kyoto et dʼOsaka. Elle affectionne aussi les paysages aux couleurs éclatantes dʼune région qui est la sienne. Ses récits sensibles et humanistes mettent en scène des histoires simples. » source
J’ai séjourné à l’hôtel Centurion Classique, proche de la gare et du centre.
Centurion Classique 1-51 Aburasakacho, Nara, 630-8247, Japon +81 742-93-5066
Je n’ai pas été fort enchantée par Nara, trop de touristes !
Il faut tout de même visiter le temple bouddhique Todai-ji qui inclut Daibutsu-den, la plus importante construction en bois au monde qui abrite la plus grande statue de Bouddha du Japon : 450 tonnes de bronze et d’or pour 15 mètres de hauteur.
au parfum des chrysanthèmes à Nara les bouddhas anciens BASHÔ |
l’anniversaire du nirvana du Bouddha de mains ridées jointes le bruit des chapelets BASHÔ |
J’ai pu néanmoins apprécier le vieux quartier Nara machi.
Sortie des sentiers battus, je me suis laissée perdre. En flânant, j’ai découvert la maison traditionnelle Naramachi Nigiwai-no-le
et pas loin de là, je me suis recueillie dans un temple shinto Goryo jinja shrine
Sur la cloche du monastère
installé pour dormir un papillon
BUSSON
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Véranda du monastère
pour deux pièces en offrande en emprunter la fraîcheur
ISSA
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« Le shinto est profondément ancré dans la culture japonaise. Depuis au moins 2000 ans, il détermine la piété japonaise, malgré l’introduction dans le pays du bouddhisme, du confucianisme, du taoisme et plus récemment du christianisme. » Shinto édition Gründ
Que visiter à Nara ?
https://www.vivrelejapon.com/ville-nara/nara-journee-de-visite
https://www.japan-guide.com/e/e2165.html
https://www.kanpai.fr/nara
https://www.japan.travel/fr/destinations/kansai/nara/
KANAZAWA
En quittant Nara, j’ai souhaité m’arrêter à Tojinbo, après avoir visionné le film de Vanja d’Alcantara Le Coeur régulier dont l’histoire a été inspirée des faits réels qui se déroule sur ces falaises.
Mais en réalité, les paysages vus dans films sont ceux des îles Oki, un archipel japonais situées dans la Mer du Japon, entre 40 et 80 km au nord de la péninsule de Shimane et Honshū.
J’ai abandonné le détour et partie direct à Kanazawa, ville jumelée avec Nancy depuis 45 ans.
J’ai choisi l’hôtel Wing International Premium Kanazawa Ekimae
Wing International Premium Kanazawa Ekimae 8-13 Horikawashinmachi, Kanazawa, Ishikawa 920-0849, Japon +81 76-290-7776
Vue nocturne du dernier étage, la ville a l’air apaisée.
Nuit trop brève tout près de l’oreiller le paravent d’argent BASHÔ |
Par moments les nuages à ceux-là donnent un répit qui contemplent la lune BASHÔ |
J’ai aussitôt été charmée par cette magnifique ville ainsi que sa douceur de vivre.
Toutes les autres photos je les ai effacées par mégarde lors du téléchargement ! Un cauchemar ! J’ai dû me résilier !
Il vous reste qu’à suivre mes pas et découvrir par vous-même ces merveilleux endroits.
Étonnement, le château de Kanazawa et le parc qui l’entoure dégagent quelque chose de glacial. Ils auraient été plus accueillants au printemps avec les cerisiers en fleurs.
En face, il y a le Parc Kenrokuen bien plus chaleureux et gracieux. Le seul inconvénient : il faut faire la queue pour y pénétrer.
Yamemashita ! Ce fut un désenchantement, j’ai abandonné !
Plus loin, explorez l’incontournable Musée d’art contemporain du 21ème siècle construit par le cabinet SANAA. En France, ils ont bâti Le Louvre-Lens.
Aussi, ne pas rater le quartier Higashi Chaya situé sur les rives d’Asanogawa, caractérisé par des rangées d’anciennes Maisons de Geishas. Je conseille de visiter la maison de geishas Shima, classée bien culturel d’importance nationale et faire une promenade au long de la rivière.
Il y a aussi les temples d’Utatsuyama situées dans des rues calmes et sinueuses.
En enfin, les anciennes résidences des Samuraïs de Naga-machi Buke Yashiki du clan Kaga. Leurs spécificité : les murs en terre et les portes longues Nagaya-mon.
On peut visiter la résidence des Takada, vassaux du clan Kaga.
Pour passer du quartier féodal au quartier contemporain, il suffit de quelques pas ! J’ai apprécié la rue Seseragi qui longe le canal Kutatsuki (seseragi = murmure de l’eau) remplie de cafés et petits magasins.
Que faire à Kanazawa ?
https://fr.visitkanazawa.jp/mustgoplace
WAJIMA
Le mer me manquait déjà ! Je suis montée à Wajima, à la pointe de la péninsule de Noto.
Le prix de bus était fort onéreux 63 € aller/retour car peu de clients et aucun train.
J’ai séjourné dans un ryokan avec onsen datant des années 70, au bord de mer.
Salle de bain à la japonaise |
Il a été impossible de dîner à l’hôtel alors je me suis rendue dans un petit restaurant où j’ai fait la connaissance d’une cliente qui a fait l’école pâtissière à Lyon !
La côte n’est pas trop sauvage et la ville est calme.
J’ai pris le taxi pour me rendre sur une plage isolée, magnifique ! Malheureusement, j’ai perdu les photos comme celles de Kanazawa. Le cauchemar !
J’y ai vécu par contre une petite mésaventure désagréable durant plus de 30 minutes qui me sont parues une éternité. Brutalement une forte tempête, ciel noir et vents violents, je me suis accrochée à un panneau de la circulation pour ne pas m’envoler. Paniquée, impossible d’appeler un taxi, j’ai eu l’idée de faire de l’auto-stop. Mais voilà que les voitures étaient extrêmement rares et celles qui passaient m’ont complétement ignorée ou refusée de la tête… Je me sentais terriblement seule et en danger. Heureusement, j’ai aperçu au loin, dans une voiture un couple de jeunes amoureux qui allaient partir. J’ai aussitôt couru vers la voiture et ils ont eu la gentillesse de me ramener à l’hôtel. Venus d’Osaka, ils ont dormi la veille dans le même hôtel que moi. J’ai été sauvée !
J’ai voulu me rendre sur l‘île Hegura située à 50 km de Wajima, mais on m’a déconseillé car je risquais de ne pas pouvoir revenir à cause du mauvais temps.
Le trajet prend 1h30 et si la météo est mauvaise, plus aucun bateau ne circule.
Je me suis consolée en visitant les rizières de Senmaida qui signifie « mille rizières » et qui appartiennent à des locaux.
Azalées en fleur dans le village de montagne blancheur du riz cuit BUSON |
le bruit incessant des vagues mon village natal si loin SANTOKA |
La bise d’hiver souffle le soleil couchant dans la mer SÔSEKI |
le soleil rouge tombe dans la mer quelle chaleur ! SÔSEKI |
longue journée mes yeux sont fatigués de regarder la mer TAIGI |
Pleine lune d’automne les nuages qui vont vers où se hâtent-ils ? SHIKI |
KYOTO
La date de retour s’approchait à grands pas ! Impossible de quitter le Japon sans revoir Kyoto.
Je l’ai explorée pour la première fois en 2012, lors de mon premier voyage. Je vous invite à consulter mon 1er blog pour glaner des adresses.
Cette fois-ci, j’ai séjourné à :
Nest Hotel Kyoto Shijokarasuma 551 Sannocho, Shimogyo Ward, Kyoto, 600-8424, Japon +81 75-341-2011
Proche de l’hôtel j’ai découvert un bar à sakés…comme j’aime.
Kyoto Sakagurakan 1F Tora bldg 236 Kugikakushi-cho Bukkpji-Dori Muromachi Higashi-iru Shimogyo-ku, Kyoto 600-8423
Par contre, j’ai dîné à côté chez Teppan Tachibana des okonomiyaki à la façon d’Hiroshima, la meilleure recette ! J’en parle dans mon 2ème blog
Dernière promenade nocturne, les yeux embués de larmes d’émotion.
Que faire à Kyoto :
https://www.kanpai.fr/kyoto
https://www.vivrelejapon.com/ville-kyoto
https://www.tourisme-japon.fr/content_page/147-kyoto
https://kyoto.travel/fr
https://japon-fr.com/visiter-kyoto-kansai-japon.htm