Après Miyoshi, j’ai été hébergée chez les parents de mon amie à Komaki, préfecture de Gifu, qui m’a permis de visiter le temple Kokeizan Eihoji à Tajimi, puis les villages Magome et Tsumago.
Vue du salon sur le jardin – maison de Komaki |
Chambre à tatamis dans la maison de Komaki |
L’autel des ancêtres à Komaki |
La maison de Miyoshi est contemporaine tout en restant de type japonais avec ses teintes blanches et beiges, sol en bois, portes coulissantes, grande terrasse à l’étage et son petit jardin au rez-de-chaussée. Sans oublier sa salle de bain à la japonaise avec douche et grande baignoire ultra-moderne qui chauffe automatiquement l’eau de bain à 43°C et qui s’autonnetoie une fois vidée, son lave-linge dont le temps de lavage et la quantité d’eau utilisée dépend de la quantité de vêtements introduits (étonnant, lavage possible uniquement à l’eau froide !)
Celle de Komaki par contre, garde encore plus un côté traditionnel car les sols sont couverts de tatamis, les chambres n’ont pas de meubles, uniquement de « murs-armoires » fermés par des portes coulissantes, dans le salon : un canapé et une kotatsu (table basse, équipée de chauffage électrique placé en-dessous et recouverte d’une couette pour se réchauffer les jambes). Une baignoire profonde et courte où on s’accroupit, l’eau arrivant jusqu’au cou.
Dans les deux, j’ai dormi sur des futons. La nuit on arrête de chauffer les maisons. Celles-ci étant mal isolées au Japon, le chauffage central quasi-inexistants et le chauffage électrique trop cher, la nuit le froid pénètre tout. Néanmoins, le tapis de la chambre, le futon et la couverture sont électriques et à température réglable.
un dîner famille à Komaki sur la kotatsu |
La cuisine des moines |
Logements des moines |
Tsumago et Magome, deux villages situées dans la vallée de Kiso et datant de l’époque Edo (ancienne Tokyo), sont les plus préservés du Japon. Ils se situent sur l’ancienne route Nakasendo, composés de 69 stations qui reliait la capitale Edo à Kyoto. Le sankin-kotai, système de résidence alternative exigeait que chaque daimyo envoie sa famille en représentation et partageait son temps entre le han et sa présence à Edo six mois par an. L’énorme dépense générée par le sankin-kotai permettait au pouvoir central des nobles de renforcer les alliances et au shogun de s’assurer de la loyauté des provinces, dont chaque famille pouvait devenir un otage.
Aujourd’hui, l’activité de ses villages est restée la même : artisanat, auberges et salons de thé. Les maisons sont étroites et profondes car à l’époque Edo, les impôts sur les maisons étaient calculés sur la longueur de la façade. Les forêts de cyprès de la vallée de Kiso servaient à la construction de châteaux, temples et sanctuaires. De ce fait, il était interdit aux habitants d’abattre le moindre arbre. Celui qui ne désobéissait à cette loi, était condamné à mort !
les voiles blanches au sud
formant un cortège
Issa
qui sous la neige craquent
la nuit s’épaissit
La neige tombée à Tsumago et Magome car situées en altitude, elle nous a empêché d’arriver à temps à Inuyama pour visiter un des plus vieux château de Japon, classé Trésor National. Il fut bâti en 1537 par l’oncle d’Ode Nobunaga (le premier unificateur du Japon). Il trône majestueusement sur une butte d’où on peut admirer la rivière Kiso, le mont Ena et la plaine de Nobi. J’ai dû me contenter d’une photo prise de nuit sans lune, sur la route de retour à Komaki.
Château d’Inuyama |
Château d’Inuyama |
Autres vues, avant la tombée de la nuit, sur les sentiers de la colline qui mènent au château.
Vue sur la ville Inuyama |
Moments gourmands inoubliables !
http://www.magomekan.co.jp/taste/26.html
J’y ai découvert les hana-mame, des gigantesques haricots rouges rares, au goût sucré d’azukis (voir photos sur le site : http://www.mori-farm.com/1ingen.htm)
Restaurant à Magome |
http://honmaru.tamuro-gr.com/index.php?FrontPage
Hitsumabushi |