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MORIOKA – MONT IWATE

du 17 au 18 avril 2015 °°° MORIOKA

Vendredi 17 avril 2015

Vu que la pluie n’avait pas l’intention de s’arrêter les deux prochains jours, il fallait décider de la direction à prendre. Mon mari tenait à faire un volcan, je lui ai proposé le mont Iwate. Nous sommes repartis pour Minmaya et pris le train pour Morioka.

N’ayant rien organisé pour ces vacances, j’ai demandé à l’office de tourisme de la gare où pourrions-nous dormir le plus proche du mont Iwate. On nous a proposé Yakehashiri onsen, situé au pied du volcan, il y avait plusieurs maisons en bois. Mais, vu que ce n’était pas la période touristique… il fallait prendre le taxi de la gare d’Obuke (un AR de 30 mn nous a coûté 60 € !) et faire des courses pour 2 jours car soit disant rien dans le coin pour manger.

Nous avons déposé les bagages à l’hôtel Hills proche de la gare, puis sommes vite ressortis boire une bonne bière dans un izakaya pour souffler un peu avant la visite de l’allée des cerisiers en fleurs. Dans le nord du Japon, contrairement à la région de Kanto, les cerisiers étaient en pleine fleuraison.

La nuit tombe très vite au Japon, été comme hiver, dès 18h-18h30. Le temps d’arriver en bus, nous avons admiré les cerisiers sous la lumière des réflecteurs. Une star de sexe masculin était en train de se faire interviewée sous le célèbre Ishiwarizakura, vieux de 400 ans. Les passants s’empressaient à faire des photos. Montés jusqu’au temple shintô situé sur les hauteurs dans un parc où ils restaient encore les murs d’un château démoli en 1874. Le chemin est bordé d’une centaine de cerisiers.

Je fais entrer la lune
Dans ma chambre d’ami
Et m’assieds dans son ombre
Seibe (1748-1816)

 

La promenade et « l’agglomération » d’izakayas nous ont donné faim. Au menu, j’ai remarqué une soupe encore inconnue : tenshi me. C’est un bouillon au poulet avec des nouilles fines et par dessus une épaisse omelette japonaise (oeufs + soja + mirin + sucre). Exquise, j’en rêve encore ! Mangé aussi des gyozas.

 

Une autre spécialité de la région, les desserts Kamome no Tamago. Ils ont la forme d’oeuf, tamago signifiant oeuf, et l’ntérieur est fourré avec de la crème vanille. De consistance tendre qui fond dans la bouche, un pur délice !

 

 

Samedi 18 avril 2015

Morioka n’est pas une ville de grand intérêt à part le parc aux cerisiers dont je vous ai parlé et la rivière qui offre une vue splendide sur le Mont Iwata e des belles promenades.

Photo : www.japan-guide.com
Une maison traditionnelle avec jardin entourée d’immeubles modernes

 

 

du 18 au 20 avril 2015 °°° MONT IWATE

Nous avons quitté Morioka sans regrets pour nous isoler aux pieds du Mont Iwate. Il est tout aussi respecté que le Mont Fuji à qui il ressemble comme deux goûtes d’eau.

« … la nature est un temple au Japon, un sanctuaire tout parée dont l’homme n’est que l’émondeur. » Maurice Pinguet extrait du ‘Le texte Japon’

Il faut se méfier de ce volcan « endormi ». Sa dernière éruption date de 1919. Elle a créé des champs de lave impressionnantes, d’un noir anthracite. Dans les années 1990 est sorti de son ventre de la vapeur nocive. Par précaution, le mont a été interdit d’accès durant plus de 2 ans. Les derniers incidents sur le mont Nagano, qui s’est subitement réveillé et tué une soixantaine de randonneurs, prouve que l’on n’est jamais à l’abri sur un volcan. Malgré les appareils ultra-sophistiqués, la nature est incontrôlable et indomptable.
Une fois arrivés sur le site, j’ai eu droit à un accueil exceptionnel : une feuille A4 avec des dessins à la main, style manga, et quelques indications en anglais préparée par la jeune et belle responsable de l’établissement, Saori san :
« Welcome Adina Cernus et I dont speak English, I am sorry. »
En bas de la feuille, elle a dessiné une insecte : my name is ka-me-mushi, verry smell bad ! done touch me !! wrapitinpacking tape, the room has it
Elle m’a montré un rouleau de scotch et expliqué comment coller l’insecte et l’envelopper sans l’écraser pour qu’elle ne sente pas plus mauvais que d’habitude.
Je me suis sentie très mal car je n’aime pas tuer des insectes ou des animaux… tout en priant le bon Dieu qu’aucune n’atterrisse dans ma cabane.

Mais voilà qu’à peine rentrés, je remarque par-ci par-là plusieurs kamemushi (sorte de blatte). J’ai commencé à les attraper avec mon scotch tout en pleurant sur la longue et atroce agonie que j’allais leur infliger.

Au début, j’avais du mal à les tuer mais au bout de 2 jours je suis devenue hystérique et fini par y prendre plaisir. J’en ai tué plus de 100, facilement !
Je l’ai signalé à la direction. Saori san m’a fait une remise de 50% et une bouteille de vin rouge de la région. Aussi, elle m’a proposé de changer de maison mais cela n’aurait rien changé car toutes étaient envahies par des hordes de kamemushi.

Notre grande cabane avec vue sur le Mont Iwate :

Dans la nuit de printemps
Surgit l’arc-en-ciel d’un rêve
Mais derrière la montagne
Quel ciel lourd de nuages
Fujiwara no Teika dit Sadaie (1162-1241)

 

Que le tissus soit d’un tissu trop léger
Vêtement de brume pour vêtir le printemps qui vient.

 

Fort heureusement, le retour du soleil et Iwatesama m’ont procuré du bonheur.
Le chemin vers l’ascension

 

Une fois dans le champ de lave, c’était magique ! Par endroits il y avait de la neige et quelques arbres solitaires ont transpercé la lave. La végétation reprend sa place petit à petit.
La neige s’étale encore
Pourtant le printemps est là.
Et les larmes du rossignol,
Qui étaient gelées
Auront bientôt fondu.
Impératrice Nijo (842-910)

 

attiré par le parfum des pruniers
le soleil surgit
sur le sentier de montagne
Basho

 

Places de camping aménagées avec éviers !

 

En route vers Narita, photos du train :


Lundi 20 avril 2015 °°° NARITA

Dès qu’on arrive à Narita, on prend conscience que les vacances sont finies. Difficile d’accepter le départ.

L’hôtel APA Keisei Narita est parfait (286-0033, Narita, Hanasakicho 906). Par contre, je vous déconseille de manger dans le restaurant qui se situe à l’entrée, c’est le piège à touristes, cher et en plus vous y trouvez même des frites !
onsen

Le récit de ce 5ème voyage prend fin ici. J’espère pouvoir vous raconter ma 6ème expérience japonaise dès l’année prochaine. Je rêve tant de faire le tour de Kyushu. De plus, le dernier film de Naomi Kawase, The still water, filmé sur l’île d’Amami, en face de Kagoshima, n’a fait que renforcer mon désir de découverte.

« L’expérience japonaise…une valeur émotive, hédoniste, esthétique. » Maurice Pinguet, « Le texte Japon »

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