kimonO I une Ă©ternelle fascination
°°°
© Vogue et Musée Guimet
Le kimono* fait partie des symboles nationaux du pays du Soleil-Levant . Il révÚle le raffinement de la culture nippone et la quiddité de la féminité.
*kiru « se vĂȘtir de » + mono « chose » = « chose que lâon porte sur soi »
Ce vĂȘtement traditionnel japonais wafuku nous fascine esthĂ©tiquement tout en ignorant ses codes sociaux.
[âŠ] certains aspects variĂšrent et marquĂšrent lâĂ©volution du kimono et de son utilisation : la longueur des manches et leur ampleur signalent si la femme est mariĂ©e ou non ; la nature du tissus, soie, crĂȘpes, coton, laine ou ramie (fibre vĂ©gĂ©tale), ainsi que le nĆud de lâobi donnent des indications sur la classe sociale ; les dĂ©corations, leur mode dâexĂ©cution et leurs dimensions permettent dâapprĂ©cier la qualitĂ© du kimono et de situer lâĂ©poque de la fabrication ; la façon de le porter renseigne sur la mode et les mĆurs du temps : du faste des douze vĂȘtements portĂ© lâun par-dessus lâautre pendant la pĂ©riode Heian Ă lâĂ©lĂ©gance sobre et dĂ©licate du kimono de la pĂ©riode dâEdo, selon le goĂ»t dit iki. extrait
Le Japon de Rossella Menegazzo, Hazan Guide des arts
Dans cette premiĂšre partie, dĂ©couvrons lâorigine et lâĂ©volution du kimono , les diffĂ©rents types et les tissus employĂ©s selon les protocoles, sans oublier les Ă©tapes de l’habillage dont l’intrication est laborieuse et architecturale.
Origine et Ă©volution du kimono
De nos jours, le kimono se compose dâun seul sous-kimono blanc et le kimono lui-mĂȘme retenu par une ceinture souple aux hanches, resserrĂ© Ă la taille par une large ceinture obi.
Haru sugite
natsu ki ni kerashi
shirotae no
koromo husu chĂŽ
Ama no Kaguyama
Il semble que le printemps
s’achĂšve et que l’Ă©tĂ© soit lĂ
sur le mont Ama-no-Kaguyama
dit-on, teintes en blanc sĂšchent
des robes
Impératrice JitÎ (645-702), Hyakunin Isshû
L’ancĂȘtre du kimono est le kosode  « manches Ă©troites » de forme cylindrique. Originaire de la Chine des Tang, il a Ă©tĂ© adoptĂ© dĂšs l’Ă©poque Nara (710 et 794 ) en tant qu’habit quotidien, puis comme sous-vĂȘtement et enfin, comme robe de dessus au XVIĂšme. Aujourdâhui, Il est portĂ© par les femmes mariĂ©es, les manches longues nagasode Ă©tant rĂ©servĂ©es aux enfants et aux jeunes filles.
Urami wabi
hosanu sode da ni
aru mono wo
koi ni kuchinan
na koso oshi kere
Peines rentrées, aigreurs, pleurs
versés sur mes robes encore
pour un amour
dont avec horreur je contemple
le désastre avec la ruine de mon nom.
Sagami (998-1061), Hyakunin IsshĂ»
A lâĂ©poque Heian (794-1185) , lâĂąge dâor du Japon, le kimono a connu son apogĂ©e Ă la cour, chez les femmes de samouraĂŻs et de marchands et chez les prostituĂ©s de luxe yujos . Lors des cĂ©rĂ©monies, on portait douze tuniques non doublĂ©es en soieries juni hitoe superposĂ©es de maniĂšre Ă entrevoir le bord de chacune dâelles sur le col, sur les pans de devant et aux manches, fermĂ©es avec une simple cordelette.
oto ni kiku
Takashi no hama no
adanami wa
kakeji ya sode no
nure mo koso sure
Les vagues sonores et insidieuses
de la plage de Takashi ne
m’atteignent pas plus que
vos frivoles insistances
car je ne veux baigner
les manches de ma robe…
Dame Kii, Hyakunin IsshĂ»
Durant Kamakura (1185â1333) , le pays Ă©tait dominĂ© par les samouraĂŻs et le bouddhisme Zen qui ont imposĂ© la rigueur et la simplicitĂ©, le dĂ©pouillement…. Le luxe de Kyoto Ă©tait synonyme de dĂ©cadence ! Les femmes des guerriers ont commencĂ© par porter que deux ou trois couches de kimonos retenus par une ceinture discrĂšte en corde de chanvre au niveau des hanches.
Waga sode wa
shiohi ni mienu
oki no ishi no
hito koso shirane
kawaku ma mo nashi
La manche de ma robe n’a pour
se sécher pas plus de temps que
le rocher Ă l’horizon
englouti par la marée haute,
mais qui le sait ?
Dame Sanuki (1141-1217), Hyakunin IsshĂ»
A partir de 1600, pendant la pĂ©riode de paix dâEdo (1600-1868), la forme du kimono nâĂ©volua pratiquement pas, mais lâobi commença Ă sâĂ©largir et Ă se nouer de diverses façons, reflĂ©tant la position sociale de la personne qui le portait, aussi bien que les courants de la mode. extrait
Geisha, Liza-C Dalby, Editions Payot
© BNF
Les courtisanes de luxe
yujos pour se différencier des autres classes sociales, nouaient leur
obi par devant.
Lâobi « ceinture » quâon remarque dans les estampes, est fait dâun tissu souple et portĂ© bas, mais Ă partir de 1800 il devient un objet Ă©laborĂ©, raide et lourd, aussi important que le kimono.
« La courtisane Nanao, ses suivantes Mineno et Takane, de la maison Ăgiya » (Ăgiya uchi Nanao Mineno Takane)
« Nouveaux motifs pour les jeunes pousses » (Hinagata wakana no hatsu mÎyÎ)
Isoda Koryûsai (1735-1788 ?), milieu des années 1770. Signé : « Koryûsai ga »
Quelques centimĂštres dans un sens ou dans un autre peuvent affecter considĂ©rablement lâallure gĂ©nĂ©rale de la toilette. Il existe un rapport symbolique entre la hauteur Ă laquelle une femme porte son obi et son degrĂ© de pudibonderie. Une mĂšre de famille honnĂȘte attachera le sien juste sous les seins et les jeunes filles, censĂ©es ĂȘtre pures et innocentes, devront placer le leur le plus haut possible, si bien quâon ne sâaperçoit mĂȘme pas quâelles ont une poitrine. extrait
Geisha, Liza-C Dalby, Editions Payot
Les
geisha portent depuis toujours leur
obi bas et rejette en arriĂšre la bande blanche de lâencolure pour rendre leur nuque visible.
* Iki : sentiment propre Ă la bourgeoisie dâEdo qui se dĂ©veloppa Ă partir du XIX siĂšcle parmi les chĂŽnin, et qui faisaient appel Ă un sens esthĂ©tique nouveau, empreint de sensualitĂ©, ainsi quâĂ un sens moral voulant que, bien quâon jouĂźt de fortune, on affectĂąt de mĂ©priser lâargent. Ce sentiment Ă©tait quelque peu analogue au sui qui prĂ©valait Ă Osaka dans la classe marchande au XVII siĂšcle.
GrĂące Ă lâenrichissement des classes moyennes durant Tokugawa , une dynastie de shoguns qui ont dirigĂ© le Japon de 1603 Ă 1867 , le kimono est devenu un effet de mode quant au choix des tissus, des couleurs, des dessins et des techniques ce qui a dĂ©plu au shogun .
En 1615, le gouvernement a imposé des lois pour réguler le costume en fonction des statuts sociaux.
Lois pour les maisons militaires : Il ne doit pas y avoir de confusion possible entre le prince et son vassal, entre le supĂ©rieur et lâinfĂ©rieur. La loi spĂ©cifiait le type de vĂȘtements qui convenait Ă chaque classe et stipulait que les diffĂ©rences de statut social devaient apparaĂźtre clairement dans la façon de sâhabiller. extrait
Kimono dâart et de dĂ©sir, Aude Fieschi, Editions Picquier
Par exemple, la soie et certaines couleurs et techniques de tissages étaient interdites aux marchands car réservées à la cour.
Les lois somptuaires Ă©dictĂ©es en ces temps-lĂ pour toutes les provinces et chaque classe de la sociĂ©tĂ©, tout bien rĂ©flĂ©chi aujourdâhui, Ă©taient une excellente chose. Un marchand vĂȘtu de soie fine nâest pas, en effet, beau Ă voir. Lui convient par contre une solide toile de pongĂ© qui lui donne bon air. Le guerrier doit, lui, toujours ĂȘtre impeccable, aussi serait-il inconvenant que, fĂ»t-il le dernier des samurai sans valet, il fĂ»t habillĂ© Ă la maniĂšre de tout le monde. extrait Ihara Saikaku, Le magasin perpĂ©tuel 1688
DĂšs l’Ăšre Meiji , lorsque le pays s’est ouvert au monde en 1868 aprĂšs 200 ans d’isolement sakoku, les Ă©trangers ont dĂ©couvert le kimono tandis que les Japonais ont adoptĂ© progressivement l’habit occidental yofuku .
« J’assiste Ă la fin de ce monde merveilleux, artistique, poĂ©tique, plein de douceur qui s’en va sombrer dans le sombre fatras de la civilisation occidentale. Aux robes de brocart brodĂ©es de fleurs de feu et de papillons couleur soleil, voir succĂ©der ça : un Japonais en chapeau gibus, c’est Ă faire dresser les cheveux sur la tĂȘte du plus chauve des rapins… » Ă©crit FĂ©lix Regamey Ă sa mĂšre en septembre 1876. extrait
Kimono dâart et de dĂ©sir, Aude Fieschi, Editions Picquier
Les parisiens ont rencontrĂ© les premiĂšres femmes japonaises en kimono lors de l’Exposition universelle de 1867.
Patron et taille du kimono
La forme et la taille de base dâun kimono est immuable. En gĂ©nĂ©ral, la longueur du kimono doit doit avoir environ 20 cm de plus que la hauteur de celle (ou celui) qui le porte. Le tissus en excĂšs est repliĂ© Ă la taille et maintenu Ă la bonne longueur par des ceintures de tissu de crĂ©pon et lâobi. Un kimono est gĂ©nĂ©ralement taillĂ© en six piĂšces rectangulaires coupĂ©es dans un seul coupon de tissus dâenviron 11 m sur 0,36 cm quelle que soit la taille de celui ou celle qui doit le porter : il est assemblĂ© avec des coutures droites. On doit plier le kimono dâune certaine maniĂšre afin de lui conserver les plis naturels, et on le range dans des coffres spĂ©ciaux tansu .
TISSUS
La texture de l’Ă©toffe et le type du motif servent tous deux Ă dĂ©finir la place d’un vĂȘtement prĂ©cis sur la grille des conventions. Parmi les habits de soie, l’
ori , ou kimono tissĂ© (c’est-Ă -dire que le fil a Ă©tĂ© teint avant le tissage), s’oppose au
some , ou kimono taillĂ© dans une soie colorĂ©e aprĂšs avoir Ă©tĂ© tissĂ©e. A part quelques exceptions, les kimonos tissĂ©s sont gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©s comme des vĂȘtements ordinaires, alors que les soieries teintes sont plus habillĂ©es. extrait
Geisha, Liza-C Dalby, Editions Payot
protocoles
Sur base de mes lectures, j’ai Ă©tabli une liste de type de kimono formels et informels, que j’ai simplifiĂ© Ă lâextrĂȘme tant la complexitĂ© est dĂ©concertante !
Le choix du kimono est strictement liĂ© au degrĂ© de solennitĂ© de lâoccasion et choisi avec un grand soin afin de se conformer aux usages sociaux. Il sâagit bien sĂ»r, du choix des dessins et des couleurs, mais aussi et surtout de la qualitĂ© et du type de tissu. Aucun impair nâĂ©tant tolĂ©rĂ© dans ce domaine, il faut bien connaĂźtre les usages. extrait
Kimono dâart et de dĂ©sir, Aude Fieschi, Editions Picquier
Un nouveau-né est présenté au sanctuaire shintÎ couvert de son premier kimono.
Pour la fĂȘte des Ăąges critiques shichigosan 7-5-3 ans, le 15 novembre, toute la famille vĂȘtue de kimono et hakama va au sanctuaire shinto pour demander la protection aux kami .
– le second kimono, sera portĂ© par lâenfant Ă son 3Ăšme anniversaire ;
– le 3Ăšme kimono, Ă lâĂąge de 5 ans pour un garçon et Ă 7 ans pour une fille.
Les jeunes filles, le jour de leurs 20 ans pour fĂȘter leur majoritĂ©, ainsi que la jeune Ă©pouse le jour de son mariage, doivent porter le furisode « manche flottante ». Les manches sont longues jusqu’aux chevilles et sont synonymes de puretĂ© et dâinnocence et lâobi Ă pans longs, peint ou brodĂ©, est largement nouĂ© dans le dos .
Les couleurs du kimono sont vives et lâemplacement du dessin varie selon lâĂąge de la fille. Plus elle est jeune, plus le dessin monte en partant du bas du kimono.
Lors du mariage, la jeune Ă©pouse est vĂȘtue dâun kimono de cĂ©rĂ©monie brodĂ©s de fils dâor et dâargent. Il est trĂšs long et le bas enferme un matelassage pour lâalourdir.
Les femmes proches de la mariées portent le kuro tomesode kimono noir orné de cinq mon (sur le revers, le milieu du dos et les manches).
Les autres femmes mariĂ©es invitĂ©es sont vĂȘtues avec iro tomesode kimono noir dĂ©corĂ© d’un, trois ou cinq mon et de motifs colorĂ©s dans le bas et un obi colorĂ©.
Pour se diffĂ©rencier des cĂ©libataires, les femmes mariĂ©es portent le tomesode dont les manches sont plus courtes (sode = manche, tomeru = celle qui doit rester lĂ , mariĂ©e dans cette maison). Bien Ă©videmment, les couleurs doivent ĂȘtre discrĂštes.
Lors des cĂ©rĂ©monies funĂ©raires, les femmes de la famille portent des kimono noirs avec cinq mon dĂ©nommĂ©s mofuku avec le col blanc du sous-vĂȘtement nagajunde et un obi noir. Les autres, peuvent porter des kimono de couleurs sombres (violet foncĂ© par exemple) avec obi, noir ou gris.
Il existe aussi le kimono de couleur et sans motif ou avec des petits motifs gĂ©omĂ©triques iromuji si on le dĂ©cor dâun mon* il devient formel et on peut le vĂȘtir lors des cĂ©rĂ©monies du thĂ©.
* mon : blason de famille, de forme circulaire, ornĂ© en gĂ©nĂ©ral de motifs vĂ©gĂ©taux. A l’origine, se sont les samouraĂŻs qui l’utilisait pour se reconnaĂźtre sur le champ de bataille.
Et enfin, le yukata kimono en tissus de coton, lĂ©ger, imprimĂ© ou teint en indigo, quâon porte chez soi, pour aller au bain onsen ou tout simplement lors des canicules.
La coupe étant identique, seuls les tissus, les couleurs et les décorations changent en fonction des saisons. Par temps froid, on porte des kimono en soie ou en laine, et au dessus, une veste ample en tissus épais tanzen .
l’habillage
Voici une synthĂšse des Ă©tapes de lâhabillage dĂ©crites dans le livre Kimono dâart et de dĂ©sir, Aude Fieschi, Editions Picquier qui se compose de :
– tabi : chaussettes blanches Ă un doigt
– suso yoke : en coton, couvre le bas du corps
– hadajuban : pour le haut du corps, brassiĂšre avec manches mi-longues et Ă©troites que lâon croise devant sans le serrer et dans les poches duquel on peut insĂ©rer des coussinets de rembourrage pour faire disparaĂźtre les formes en creux (taille, courbure des reins,âŠ) et par dessus, pour cacher cela, on enroule plusieurs fois autour de la taille un bandeau. Seuls le visage, la nuque et les mains sont dĂ©couvert et la forme du corps s’estompe.
A la limite on pourrait dire que ces femmes Ă©taient dĂ©sincarnĂ©es. De ma mĂšre, je revois le visage, les mains, vaguement les pieds, mais ma mĂ©moire n’a rien conservĂ© qui se rapportĂąt au reste du corps. extrait
Eloge de l’ombre de JunichirĂŽ Tanizaki
– kimono de dessous en soie long naga juban pour les cĂ©rĂ©monies ou court han juban avec col blanc amovible pour le laver facilement
– koshi himo cordelette sous la poitrine pour rĂ©gler la longueur du nage juban et par dessus une ceinture large et raide datejime
kimono lui-mĂ©mĂ© en croisant le cĂŽtĂ© gauche sur le cĂŽtĂ© droit (le contraire se fait pour un dĂ©funt) et on rĂšgle sa longueur avec une cordelette koshi himo puis le datemaki une longue Ă©charpe de couleur qui dĂ©passera de quelques centimĂštres sous lâobi
– obi : »ceinture » le type, le port et la taille sont complexes, tout un art !
LES Livres & les Ecoles de kimono
A lâĂ©poque Edo sont publiĂ©s les premiers livres de modĂšles de kimono hiinakata-bon , dâabord en noir et blanc avec les notes qui indiquaient les couleurs et les tissages, puis avec le dĂ©cor peint Ă la main selon la mĂ©thode yĂ»zen de Yuzensai Miyazaki, (1654-1736), moine peintre de Kyoto.
Dans les annĂ©es 1960, une rĂ©action nationaliste provoque un boom des ventes de ce vĂȘtement et la crĂ©ation de nombreuses acadĂ©mies oĂč lâon apprend lâart du kimono.
Ces institutions ont profitĂ© de ce que beaucoup de femmes aisĂ©es, dĂ©sireuses dâentretenir la tradition du kimono, ne possĂšdent ni les connaissances ni lâassurance nĂ©cessaires pour bien les porter. Ces cours enseignent la technique de base du port du kimono et aussi lâart dĂ©licat de nouer lâobi en forme de jonquille ou de grue repliĂ©e.
extrait Geisha, Liza-C Dalby, Editions Payot
Ces Ă©coles considĂšrent quâune vieille dame doit porter son kimono avec dignitĂ©, une maĂźtresse de maison dâun certain Ăąge avec sĂ©rĂ©nitĂ© et une jeune fille avec simplicitĂ© et nettetĂ©. Tout est dit !
A SAVOIR !
Le kimono se ferme en superposant le cÎté gauche sur le cÎté droit ! Le sens opposé est réservé aux personnes décédées.
Il est toujours porté avec des chaussettes à orteil séparé tabi et des socks zÎri ou geta .
Le prix d’un kimono peut varier de 1 500 ⏠à 50 000 âŹ. Les japonais qui n’ont reçu aucun kimono en hĂ©ritage peuvent en louer…